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ça va mieux en l'écrivant !...

... ENCORE FAUT-IL LE LIRE AVANT !

La bibliothèque des coeurs cabossés, de Katarina Bivald

Publié le 7 Décembre 2016 par Alain Schmoll

Décembre 2016

La bibliothèque des coeurs cabossés

Ce livre, dont je n’avais pas entendu parler, m’a été recommandé par une amie dont j’apprécie le goût et le jugement. Son titre a éveillé chez moi une curiosité bienveillante. Les quelques lignes de la quatrième de couverture m’ont plutôt inspiré. En jetant un coup d'œil aux critiques, je n’en ai pas trouvé une plus grande proportion de désobligeantes que pour d’autres ouvrages. Et puis j’ai pensé qu’un livre qui parle de livres ne pouvait pas être complètement mauvais.

Je me suis donc mis à lire La bibliothèque des cœurs cabossés. L’histoire prend place au Middle-West américain ; un village noyé dans un océan de maïs et paupérisé par la crise des subprimes ; des habitants en proie à divers problèmes, des personnages quelque peu loufoques.

Une jeune femme s’y retrouve à la tête d’un important fonds de livres et décide d’ouvrir une librairie bibliothèque. L’idée est de remonter le moral et le niveau de ces drôles de paroissiens.

Dans sa première partie, le livre évoque ainsi un certain nombre d’ouvrages, dont, au premier chef, Les quatre filles du docteur March et des romans de Jane Austen : Emma, Orgueil et préjugés... La valeur littéraire de ces œuvres classiques est incontestable. Cela aurait dû toutefois m’alerter...

Pour guider ses éventuels clients, la jeune libraire bibliothécaire est amenée à classer les livres en différentes catégories. L’une d’elles est consacrée à ce qu’on appelle la chick-lit... Pour celles et ceux qui l'ignorent – comme moi, avant de m'arrêter sur ce mot en pleine lecture et de l’interrompre pour m'informer !  – chick-lit est une expression anglo-saxonne qui pourrait se traduire par bouquins pour meufs, ou bouquins pour nanas – ça dépend de votre génération. Un genre littéraire apparu il y a une vingtaine d’années, consacrant des romans écrits par des femmes pour le marché féminin. Quelques titres emblématiques : Sex and the city, Le journal de Bridget Jones, Le diable s'habille en Prada... Ça vous dit quelque chose ? Des livres que je n’ai pas lus et dont je n’ai pas vu non plus les adaptations pour le grand et le petit écran.

Wikipédia m'explique que les fictions de chick-lit sont une forme d’expression post-féministe, inspirée d’expériences de femmes, telles que l'amour, la drague et aussi la réussite, l'autorité, sans oublier l'égalité des sexes... Wouah !... Le ton de l’écriture se veut désinvolte, distancié, marqué par une forme d’humour cynique et d'autodérision.

C’est précisément le ton de La bibliothèque des cœurs cabossé, un livre écrit par une femme – suédoise – dont les personnages principaux sont des femmes...

Qu’est-il donc arrivé ? De la chick-lit lue par un mec !

Et pourquoi pas. J’ai lu le livre jusqu’au bout, sans m’ennuyer. Quelques passages amusants. Des longueurs ; beaucoup de longueurs – cinq cents pages, quand même ! –, fallait pas avoir sommeil. Un suspense insoutenable pour savoir si l'héroïne et le beau mec du coin finiront par s'avouer leur amour... Non, je blague, pas vraiment de suspense, d'autant plus que le happy ending est une caractéristique de la chick-lit...

En fait, cette lecture n’a pas été déplaisante. Mais pardonnez-moi, vous les meufs et les nanas qui avez certainement aimé ce roman, comme mon amie ; ce genre de livre n’est pas vraiment pour moi. Et en tant que mec, je ne me sens pas légitime pour lui donner une note.

GLOBALEMENT SIMPLE     

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Z
Je ne me sens pas de lire ce bouquin. Les livres pour nanas m'ennuient profondément, tout comme les livres des mecs quarantenaires qui ne se regardent que le nombril
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Z
Oh la bourre !! Je devais, dans ma cervelle de vieille femme, hésiter entre trentenaire et quadragénaire ! Me prendrais-je pour une Sé......
A
Avez-vous l'intention de mettre en quarantaine les quadragénaires ? Heureusement que je ne le suis plus depuis longtemps ;-)