Octobre 2015
On m'a clairement fait remarquer récemment que les femmes et les hommes n'avaient pas les mêmes lectures, tout sexisme mis à part. Loin de moi l'intention de généraliser mon avis de lecteur masculin, mais peut-être Academy street est-il un livre pour femmes...
C'est un roman affreusement triste... Je l'ai lu par un sublime week-end de septembre, ciel bleu, soleil éclatant ; quelle chance ! Je n'ose imaginer le spleen dans lequel mon esprit gémissant aurait sombré si je l'avais lu sous un ciel bas et lourd...
C'est l'histoire de la vie d'une femme, Tess, en Irlande puis à New York. Le livre s'ouvre par la mort et les obsèques de sa mère, quand elle a sept ans ; ça commence bien ! Je dois toutefois reconnaître que ces premières pages du roman, où l'auteur nous décrit les réactions d'une petite fille qui observe les événements sans en saisir pleinement la mesure, sont émouvantes et attendrissantes.
Pendant soixante ans, Tess, petite personne craintive, introvertie, soumise à la fatalité et à la religion, va passer de malheurs en désillusions, de deuils en trahisons. Ça m'a rappelé les romans préromantiques au programme du bac à mon époque, où héros et héroïnes contaient leurs mésaventures tragiques en les ponctuant d'expressions comme : ... Et je versai des torrents de larmes !
D'ailleurs, Tess, à un moment de sa vie, se réfugie dans la lecture. Cela lui permet de se sentir en empathie avec des personnages de romans, de trouver de l'espoir dans leurs destinées heureuses ou de se complaire dans le partage de leur malheur.
Et bien voilà un public pour ce livre ! Academy street est un roman pour ceux – pour celles (?) – qui, comme Tess, cherchent dans la lecture des occasions de verser des torrents de larmes.
FACILE oo J’AI AIME… UN PEU