Mai 2015
Un roman policier israélien. Plaisant, bien construit, bien mené.
Un roman policier, mais pas un "polar". De la littérature. Un auteur qui sait adroitement et agréablement promener son lecteur pendant près de 350 pages. Un peu comme Fred Vargas.
Un roman policier israélien ? En dehors de la nationalité de son auteur, le livre n'a rien de spécifiquement israélien, sur le plan identitaire, je veux dire. L'histoire se situe dans une banlieue moyenne comme il en existe partout dans le monde, alignant des immeubles banals, ni beaux ni moches, abritant une petite bourgeoisie uniforme et tranquille. Le commissariat est un lieu tristounet et on l'imagine semblable à ceux des séries policières vus à la télé.
Le policier personnage principal du livre est un être moyen, introverti, désabusé, mais sensible et finalement attachant. Des points commun avec des policiers de fiction comme Maigret, Colombo, Adamsberg, sauf qu'eux sont des policiers inspirés et efficaces. Alors que professionnellement, Avraham Avraham – c'est comme ça qu'il s'appelle – est un policier moins que moyen.
Une caractéristique, non pas israélienne, mais juive. Le policier Avraham Avraham a une maman, qui voudrait bien qu'il se marie et qui vient chez lui en son absence sans lui dire, pour remplir son réfrigérateur.
Il y a aussi Marianka, rencontrée à Bruxelles, venue le rejoindre en Israel pour quelques jours de vacances et qu'il emmène dîner chez ses parents. Et le papa, âgé, incohérent par moment, qui à la fin du dîner "chuchote comme pour lui-même : C'est bien que vous partiez d'ici, tous les deux. Vous n'avez rien à faire dans ce pays." Une phrase étonnante sans lien avec le contexte. Qu'a voulu dire l'auteur ?
- FACILE ooo J’AI AIME