Janvier 2015
Fin des années 60, tout jeune, j'avais lu Place de l'Etoile. J'en avais gardé un sentiment indéfinissable. Pas de l'ennui, plutôt de l'insignifiance. L'impression d'avoir fini le livre avant qu'il ait commencé.
Cette année, j'ai considéré que je ne pouvais pas en rester là avec un prix Nobel et j'ai lu Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier.
Je comprends ma réaction d'il y a 45 ans. Mais avec l’âge et plus d’expérience de la lecture, j’ai été séduit par les 140 pages de ce livre, sincèrement. Je me suis laissé promener avec plaisir dans les 3 époques du roman, en passant de l'une à l'autre sans discontinuité, parfois sans m'en rendre compte. La démarche mentale un peu obsessionnelle du narrateur m'a intéressé. Les énigmes posées ça et là m'ont réellement accroché. J'ai apprécié l'écriture, limpide. Je me suis régalé de la description fouillée de détails insignifiants. Et en vieux parisien, j'ai aimé ce qu'on pourrait appeler les décors.
Ce qui m'a frustré au plus haut point, c'est que ça s'arrête après 140 pages. J'en aurais bien pris 100 de plus. Frustré aussi de ne pas avoir les réponses à la plupart des énigmes.
En fait, Daragane ne s'intéresse qu'à lui. Quel égoïste !
- GLOBALEMENT SIMPLE ooo J’AI AIME