Janvier 2015
On est surpris dès l'ouverture du Charlotte de Foenkinos : une phrase par ligne. Est-ce un poème ? On pense à Feu Pâle, de Nabokov. En fait, rien de comparable. Autre exigence, une ligne par phrase. Sans exception. Est-ce un exercice de style inspiré de ces réseaux sociaux qui limitent le nombre de caractères ?
L'auteur explique dans le texte la raison de ce parti : besoin de respiration. Pourquoi pas. En tout cas, cela passe bien. Pas de ressenti "haché". Toutes conjuguées au présent, les phrases coulent doucement les unes après les autres. Comme un kaléidoscope. Et le lecteur, lui aussi, peut s'arrêter pour respirer quand l'émotion, l'indignation ou l'horreur deviennent trop pesantes.
Il y a du travail dans ce mode d'écriture, bravo à l'auteur.
Que dire de l'objet du roman ? "Je ne lis pas de roman parce que l'on n'y apprend rien". C'est ce que prétend l'un de mes amis. Avec Charlotte, voilà la preuve du contraire. Ce roman m'a transmis une sorte de fascination pour une artiste peintre inconnue, dont l'aperçu de l'œuvre sur les moteurs de recherche me donne envie de vite programmer un saut au Musée d'Histoire Juive d'Amsterdam.
- FACILE oooo J’AI AIME BEAUCOUP